L’« accès direct » des patients à certains infirmiers adopté à l’Assemblée nationale
L’« accès direct » des patients à certains infirmiers adopté à l’Assemblée nationale
Afin d’améliorer l’accès aux soins et de lutter contre les déserts médicaux, ce texte permet de consulter des personnels paramédicaux sans passer par des médecins. Ces derniers dénoncent une médecine à deux vitesses.
La mesure irrite déjà les médecins. L’Assemblée nationale a adopté, dans la nuit du mercredi 18 au jeudi 19 janvier, l’ouverture d’un « accès direct » des patients aux infirmiers en pratique avancée (IPA). Il s’agit de l’une des dispositions d’une proposition de loi sur l’accès aux soins.
L’article 1er de ce texte, voté en première lecture par les députés par 62 voix contre 3, prévoit également la possibilité pour ces infirmiers de faire certaines prescriptions.
Créé par la loi Touraine de 2016 et un décret en 2018, le statut d’IPA, qui requiert un diplôme bac + 5, et non à bac + 3 comme les infirmiers diplômés d’Etat, a élargi les compétences de certains infirmiers sur des pathologies ciblées. L’objectif était déjà de réduire la charge de travail des médecins ; mais le déploiement de ces « infirmiers experts » est encore limité. En cause, notamment, le nombre insuffisant de patients qui leur sont adressés par des médecins et une rémunération peu attractive.