La promotion de la santé
À Propos
Une finalité
Le développement de la promotion de la santé à La Réunion et dans l’Océan Indien.
Plusieurs stratégies :
Agir
sur les déterminants de santé locaux ou de zones défavorisées.
Potentialiser
les réponses locales.
Permettre
l’équité d’accès à l’éducation pour la santé et l’éducation thérapeutique sur les territoires.
Innover
dans les pratiques et les outils de la promotion de la santé.
Nos missions
- Former les acteurs au développement, à la gestion et à l’évaluation de projets;
- Produire des données contribuant à l’analyse locale des besoins en éducation pour la santé et le repérage des leviers d’action;
- Développer la recherche-action et favoriser les actions de subsidiarité sur les territoires ou des thématiques non couvertes en fonction des besoins;
- Contribuer à la mise en œuvre des politiques régionales de santé publique;
- Soutenir méthodologiquement les acteurs locaux au développement, à la gestion et à l’évaluation de projets;
- Documenter et communiquer sur des données probantes.
Qui sommes-nous ?
La vocation de l’association est exprimée ainsi dans ses statuts : « L’association a pour objet la promotion de la santé à la Réunion et dans la région Océan Indien par l’initiation, l’accompagnement et la coordination des actions de formation, de prévention, d’éducation pour la santé et d’éducation thérapeutique. Elle adhère notamment aux valeurs et aux principes de la Fédération nationale d’éducation pour la santé (FNES) dont elle est adhérente. »
L’IREPS Réunion fait partie d’un réseau national d’associations défendant une approche globale de la promotion de la santé. Ce réseau était initialement porté par le Comité français d’éducation pour la santé (CFES). Il est aujourd’hui organisé autour de la Fnes, Fédération nationale d’éducation pour la santé.
Les financements proviennent essentiellement de l’Etat (ARS), du Département de La Réunion. Les collectivités, les mutuelles, les syndicats professionnels, et autres structures parapubliques peuvent également participer aux financements de projets.
Objet de l’association
- La contribution aux politiques régionales de Santé publique et l’aide à la décision;
- La documentation et la communication de données probantes;
- Le développement de la recherche-action et/ou d’actions de subsidiarité sur les territoires ou des thématiques non couvertes;
- Le soutien méthodologique au développement, à la gestion et à l’évaluation de projets;
- La formation.
Historique
En 2000, c’est lors de la conférence régionale de santé, qu’a été préconisée la création d’un Comité régional d’éducation pour la santé (CRES), s’inscrivant dans le réseau national des comités d’éducation pour la santé chapeauté par le Comité Français d’Education pour la Santé (CFES).
En 2002, le CRES Réunion a ainsi commencé son activité portée par l’association APES (Association pour la promotion et l’éducation pour la santé). L’équipe était composée de 4 personnes, une Directrice , une chargée de projet , un chargé d’études, un éducateur pour la santé et une documentaliste.
Les missions du CRES étaient alors de promouvoir l’éducation pour la santé que ce soit en termes de méthodologies ou de valeurs.
La Charte d’Ottawa de 1986 et celle du réseau des comités d’éducation pour la santé constituaient pour le CRES les documents de références dans lesquelles s’inscrivaient ses actions.
En 2003, le CFES se transforme en Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé (INPES) et les comités d’éducation pour la santé perdent leur tête de réseau. Les comités sont alors contraints de changer de charte graphique (logo) et de réorganiser le réseau national.
Au niveau national, les comités d’éducation pour la santé se sont rassemblés autour d’une fédération, la FNES (Fédération nationale d’éducation pour la santé) dont le CRES Réunion est un des administrateurs.
En 2004, le CRES a investit l’ensemble de ses missions, que ce soit par la mise à disposition de documentations à destination du grand public ou des professionnels, par l’accompagnement des porteurs de projet en éducation pour la santé, la participation aux politiques régionales de santé ou encore par la formation.
Le développement des actions en matière de lutte contre l’obésité et des maladies cardiovasculaires, a amené le CRES à étoffer encore son équipe avec une Diététicienne et une Conseillère en économie sociale et familiale
En 2005, suite à un audit de la DRASS, le CRES a bénéficié du Dispositif local d’accompagnement (DLA), et M. Jacques DEPALMAS (Consultant réseau ARVISE) a accompagné le CRES pour la restructuration de son activité, la pérennisation des emplois et la mise en place de la comptabilité analytique demandée par les financeurs.
En 2009, la Fédération Nationale d’Education pour la Santé fait évoluer son réseau dans la perspective de la mise en place des Agences régionales de santé en 2010. Cette évolution passe notamment par une réorganisation au niveau régional avec notamment la création des Instances régionales d’éducation et de promotion de la santé qui viennent remplacer les Comités régionaux et départementaux d’éducation pour santé. A la Réunion cette évolution s’est traduite par le changement de dénomination du CRES en IREPS Réunion, en juin 2009.
Les objectifs de cette restructuration tant au niveau national que régional, sont de renforcer le réseau, de simplifier son organisation pour le rendre plus réactif et ainsi permettre aux IREPS de devenir un interlocuteur privilégié des futures ARS en matière d’éducation et de promotion de la santé.
Un réseau national
La Fédération Nationale d’Education et de promotion de la Santé (FNES) Créée en 2002, elle rassemble les 16 IREPS.
Elle a pour objectifs :
- de représenter les IREPS auprès des pouvoirs publics et des instances nationales ou internationales,
- être garant du respect de la Charte d’Ottawa,
- d’animer le réseau des IREPS et d’aider à son développement,
- de favoriser par tout moyen adapté le développement et la reconnaissance de l’éducation et de la promotion de la santé.
Avec près de 600 professionnels, issus de champs disciplinaires multiples et complémentaires et plus de 2000 administrateurs bénévoles de tous les secteurs de la société civile, la FNES est la plus grande institution en France spécialisée en méthodologie de la promotion et de l’éducation pour la santé. La FNES est aujourd’hui le premier réseau d’associations inscrit dans une démarche qualité nationale.
Elle entretient des liens de coopération avec l’Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé (INPES) et les différentes institutions référentes en matière de santé publique.
Véritable interface entre les politiques publiques, les professionnels, les opérateurs de terrain et les populations, le réseau construit au quotidien les bases d’une meilleure santé et d’un mieux-être pour tous.
Ses références
Charte d’Ottawa
La principale définition de la promotion de la santé (PS) nous vient de la Charte d’Ottawa signée le 21 novembre 1986 au moment de la Conférence internationale pour la promotion de la santé, à Ottawa capitale du Canada.
La signature de cette charte est une première mondiale en PS. Innovation majeure s’il en est une, la charte a permis de mettre de l’avant le caractère complexe et global de la santé (Fouache et Lorenzo, 2007) en réaffirmant l’existence de conditions préalables à la santé. Elle a donné un nouveau souffle aux pratiques et aux interventions en santé.
La Charte d’Ottawa met de l’avant cinq stratégies afin de rencontrer son objectif en promotion de la santé.
Afin de donner aux populations et aux personnes les moyens d’assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé, la Charte propose :
- L’élaboration de politiques pour la santé;
- La création d’environnements favorables;
- Le renforcement de l’action communautaire;
- L’acquisition d’aptitudes individuelles;
- La réorientation des services de santé.
Ces stratégies sont fondées sur trois valeurs soit : « l’altruisme, la vision globale et l’écologie. »
Les engagements pris par les participants de la Conférence de 1986
À l’occasion de la Conférence internationale pour la promotion de la santé de 1986, les personnes présentes ont pris des engagements à l’égard de la promotion de la santé (PS) :
- Intervenir dans le domaine des politiques publiques saines et plaider en faveur d’un engagement politique clair concernant la santé et l’égalité dans tous les secteurs;
- Contrer les pressions exercées en faveur des produits dangereux, des milieux et conditions de vie malsains ou d’une nutrition inadéquate et attirer l’attention sur les questions de santé publique (pollution, risques professionnels, logement et peuplements);
- Combler les écarts de niveau de santé dans les sociétés et lutter contre les inégalités produites par les règles et pratiques des sociétés;
- Reconnaître que les individus constituent la principale ressource sanitaire, les soutenir, leur donner les moyens de demeurer en bonne santé, eux, leurs familles et leurs amis et accepter la communauté comme le principal porte-parole en matière de santé, de conditions de vie et de bien-être ;
- Réorienter les services de santé et leurs ressources au profit de la promotion de la santé, partager leur pouvoir avec d’autres secteurs, disciplines et avec la population elle-même;
- Reconnaître que la santé et son maintien constituent un investissement social majeur, et traiter la question écologique globale que représentent nos modes de vie.
Charte de Bangkok
Conférence de Bangkok : Thaïlande août 2005
C’est dans un esprit de complémentarité avec la Charte d’Ottawa (Canada) que les personnes présentes à la conférence ont adopté la Charte de Bangkok (Thaïlande) en août 2005.
Bangkok à l’ère de la mondialisation
Suivant les différents changements planétaires survenus depuis l’adoption de la Charte d’Ottawa en 1986, la Charte de Bangkok considère les points suivants et en constate les répercussions en santé (Charte de Bangkok,2005 ; van Steenberghe et Saint-Amand, 2006) :
- Entrée et usage de nouveaux modes de communication et de consommation dont l’informatique dans la vie de tous les jours;
- Existence d’inégalités entre les pays, mais aussi à l’intérieur même des pays;
- Commercialisation et mondialisation;
- Changements environnementaux dans le monde et urbanisation;
- Désengagement de l’État et implication du privé au sein de différents espaces de la vie, mais aussi en santé publique;
- Nécessités de l’évaluation et de la rentabilité dans la vie de tous les jours, mais aussi dans le secteur de la santé publique.
Œuvrer en promotion de la santé aux lendemains de la Charte de Bangkok
Tous ces changements et enjeux apportent leur lot de conséquences et invitent les acteurs et les actrices de la promotion de la santé à reconsidérer leurs stratégies d’actions.
La Charte de Bangkok (2005) réaffirme l’importance de la collaboration entre les différents acteurs de la santé.
Elle propose que la promotion de la santé soit :
- Placée au centre de l’action mondiale en faveur du développement;
- Placée au centre des responsabilités du secteur public;
- Un axe essentiel de l’action communautaire et de la société civile;
- Une exigence de bonne pratique au niveau des entreprises.
Engagements pris en août 2005
4 engagements marquent l’adoption de la Charte de Bangkok en 2005 (van Steenberghe et Saint-Amand, 2006) :
- Agir sur les déterminants de la santé;
- Développer des stratégies d’interventions tenant compte de la mondialisation;
- S’engager en faveur de la santé pour tous;
- S’engager mondialement en faveur du changement.
Nos textes et valeurs
Une vision globale de la santé
L’IREPS Réunion partage l’idée, à l’instar de l’Organisation mondiale de la santé (O.M.S.) que la santé peut être considérée comme une ressource pour agir, et non pas simplement comme l’absence de maladie.
La diversité des déterminants de la santé est reconnue, qu’ils soient génétiques, psychologiques, sociaux, culturels, économiques, politiques, écologiques ou philosophiques. Chaque individu bien que libre et responsable, n’a pas la capacité, seul, d’agir sur l’ensemble de ces déterminants.
Le respect des équilibres individuels et sociaux
Les habitudes de vie de la population sont le résultat de l’adaptation à ses conditions de vie et aux différentes influences sociales. Ces habitudes, quelles qu’en soient les conséquences sur la santé, peuvent être facteurs de qualité de vie individuelle ou de cohésion sociale. La nécessité de respecter ces équilibres impose la prudence quand les populations sont invitées à réfléchir sur d’autres choix de vie, meilleurs pour la santé du point du vue du technicien.
Dans cet état d’esprit, il convient de promouvoir le respect de l’homme et de son évolution, et d’accompagner les éventuels déséquilibres causés par des changements de styles de vie.
La démarche globale de la promotion de la santé
L’IREPS Réunion s’appuie sur les conceptions de la promotion de la santé définies par l’OMS (Charte d’Ottawa, 1986). Ne s’inscrivant pas dans une optique de médicalisation de la société, la prévention ne peut se limiter à éloigner tel ou tel danger pour la santé.
Une réflexion globale sur la santé est nécessaire à tous les niveaux de décision, qu’ils soient individuels ou collectifs.
L’IREPS Réunion dépasse donc progressivement les approches thématiques parcellaires, pour les intégrer à des approches globales de la promotion de la santé et développer la responsabilité des personnes et des groupes.
Une approche participative
L’IREPS Réunion prône la participation de la population comme fondement de l’action et favorise autant que possible l’implication effective de la communauté, sollicitée dans la mise en œuvre au stade même de la définition des objectifs. Les personnes et les groupes sont reconnus comme détenteurs d’un savoir et de compétences sur la santé, et libres de faire leurs propres choix en matière de bien-être.
Un souci démocratique
L’IREPS Réunion facilite par tous les moyens l’expression de la population et des acteurs de la promotion de la Santé sur ses problèmes de santé. Il suscite et soutient les initiatives avec un esprit ouvert et créatif. Le contenu des actions entreprises est partagé, négocié avec la population et les acteurs.
Un investissement pour l’ensemble de la population et une lutte contre les inégalités
L’IREPS Réunion participe à la lutte contre les inégalités face à la santé en œuvrant pour l’ensemble de la population et en portant une attention particulière aux actions de développement social et à l’égalité d’accès territorial. Une bonne santé est à la fois condition et conséquence d’une bonne intégration sociale.
L’IREPS Réunion à travers d’actions de subsidiarité porte un intérêt identique à chaque personne, quels que soit l’âge, le sexe, l’identité culturelle, l’origine ethnique, l’appartenance idéologique.
En résumé, l’IREPS Réunion vise un certain nombre d’objectifs fondés sur la lutte contre les inégalités sociales de santé et la promotion de valeurs positives dans le respect de la liberté de chacun.
Une perspective de responsabilisation
Rejetant les méthodes injonctives et normalisatrices, l’IREPS Réunion fonde son action sur la responsabilisation et l’éclairage des choix.
Les chartes :
- Charte d’Ottawa
- Chartes de Bangkok